Dans une mise au point faite le samedi 29 mai 2021, Moïse Nyarugabu peint un tableau sombre de l’attaque de 63 villages des Banyamulenge dans les groupements de Kigoma, Lemera et Itara par une coalition des Maimai Yakutumba et Kibukila, venue se joindre à leurs alliés du Red Tabara, un groupe armé burundais.
Tout en dénonçant ce silence qu’il qualifie de « complice » des autorités congolaises, il rappelle que les autorités militaires de Bukavu et d’Uvira étaient informées et prévenues de ces attaques.
« Le samedi passé 29 mai 2021, une grande coalition des maimai Yakutumba et Kibukila venue de Fizi pour se joindre aux maimai Makanaki, Mushombe, Idi et Ilunga avec leurs alliés du Red Tabara, groupe armé Burundais ont lancé une attaque contre le reste des villages de Banyamulenge dans le groupement Bijombo en territoire d’Uvira. Ils ont brûlé et rasé complètement 9 villages et ils ont tué 5 personnes. 9 personnes ont été blessées dont une femme. Malheureusement, aucune action n’a été entreprise encore que même la position des FARDC présente à Murambya a décroché et s’est mise à l’abri laissant ces populations à leur triste sort », écrit à la presse Moise Nyarugabo.
Au regard de ces attaques, ce député national demande au gouvernement et aux organisations humanitaires d’arrêter cette épuration et d’assister les rescapés des attaques meurtrières.
» Je demande au gouvernement, à la Monusco et aux organisations humanitaires de sécuriser les déplacés de Bwegera et la population de Bibokoboko. Mais aussi de libérer ces femmes et enfants qui sont en otages et qui se retrouvent au milieu des cendres de ce qui furent leurs maisons », ajoute-t-il.
Dostin Eugène Luange