RDC : le gouvernement suspend LGD, parti de Matata Ponyo et AAP de Théophile Bemba Fundu après le conclave de Nairobi

Le gouvernement congolais a décidé de suspendre les activités des partis politiques d’opposition Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), dirigé par l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, et Alliance pour l’Alternance et le Progrès (AAP), présidé par l’ancien ministre de l’Intérieur Théophile Bemba Fundu.

 

Les arrêtés ministériels, signés par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, et parvenus à Yabisonews.cd le jeudi 30 octobre 2025, font suite à la participation des deux dirigeants politiques au conclave tenu à Nairobi les 14 et 15 octobre derniers, sous la présidence de l’ancien chef de l’État Joseph Kabila.

Dans ses communiqués, le ministère de l’Intérieur rappelle que « la Constitution de la République démocratique du Congo consacre, à son article 6, le pluralisme politique et le libre exercice des activités des partis politiques dans le respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes mœurs ».

Cependant, Kinshasa souligne que ces libertés ne sauraient justifier des actes perçus comme une « compromission politique contraire aux intérêts du pays », alors que la RDC fait face à « une agression du Rwanda et de ses supplétifs du M23/AFC », peut-on lire dans le texte.

 

Le gouvernement reproche à Matata Ponyo et à Théophile Bemba Fundu d’avoir pris part à un rassemblement considéré comme hostile à la République. Le communiqué évoque notamment le fait que « Matata Ponyo a été condamné par la justice congolaise pour détournement des fonds avant de se rallier à Joseph Kabila condamné pour sa part pour haute trahison et ralliement au mouvement d’agression du pays par le Rwanda et ses supplétifs du M23/AFC ».

 

S’agissant de Théophile Bemba Fundu, le document lui impute une « adhésion à la philosophie d’agression du pays partagée par Joseph Kabila », a précisé le texte.

Le ministère de l’Intérieur indique enfin que ces suspensions s’appliquent sur l’ensemble du territoire national et charge le secrétaire général aux Relations avec les partis politiques de veiller à leur stricte exécution.

 

Patrick Kasongo

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