Le gouvernement prévoit de délocaliser le zoo de Kinshasa, actuellement situé au cœur de la capitale, dans la commune de la Gombe, vers le domaine de la N’sele. Cette décision a été rendue publique par Didier Mpambia, ministre du Tourisme, lors d’un briefing organisé lundi 25 novembre, en collaboration avec le ministre des Médias, Patrick Muyaya, en prélude à la semaine congolaise du tourisme. Cet événement se tiendra du 26 au 29 novembre au Palais du peuple.
Selon Didier Mpambia, cette initiative répond à un double objectif : moderniser le zoo et s’aligner sur les standards internationaux en matière de gestion et de bien-être animal.
« Le zoo de Kinshasa est dans un état délabré. Malgré un partenariat en cours avec l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et des partenaires égyptiens pour sa restauration, l’espace actuel reste insuffisant pour accueillir les animaux dans des conditions optimales », a déclaré le ministre.
La vision du gouvernement est de transformer le zoo de Kinshasa en un espace spécialisé, dédié à des animaux plus adaptés aux espaces réduits, comme les reptiles et les oiseaux. Parallèlement, le domaine de la N’sele, offrant un cadre plus vaste et naturel, deviendra le site principal pour accueillir les animaux dans des habitats qui respectent les normes de liberté et de conservation.
Le ministre a précisé que ce projet ne relève pas uniquement de son ministère. Il nécessite une coordination intersectorielle impliquant, entre autres, le ministère de l’Environnement et celui de la Défense.
En outre, les discussions sont en cours au niveau gouvernemental pour harmoniser les approches et s’assurer que cette délocalisation s’inscrit dans une vision globale de développement durable.
Lors de son intervention, Didier Mpambia a également mis en avant les réformes en cours pour redynamiser le secteur touristique en RDC. Parmi celles-ci figurent l’élaboration d’une politique nationale, la création d’un village touristique, et l’introduction d’un programme éducatif sur le tourisme dans les écoles.
Malgré le potentiel immense de la RDC, le secteur touristique ne représente actuellement qu’ 1 % du PIB. Le ministre a invité les professionnels des médias à contribuer à l’amélioration de l’image du pays, en mettant en valeur ses atouts touristiques.
« Nous devons inculquer une culture du tourisme à la population congolaise et travailler ensemble pour faire de ce secteur un levier de développement », a-t-il ajouté.
CT. MAMPUYA