Le ministère de l’Intérieur a annoncé ce samedi 19 avril la suspension des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), la formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, sur l’ensemble du territoire congolais.
Dans un communiqué officiel, le gouvernement accuse le PPRD et son autorité morale, le sénateur à vie Kabila, d’avoir gardé le silence face à « l’agression rwandaise » dans l’est de la République démocratique du Congo.
Le ministère dénonce une attitude « ambiguë », notamment le fait que Kabila n’ait « jamais condamné l’occupation d’une partie du territoire national par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC », ni dans ses prises de parole, ni lors de son récent déplacement à Goma, ville sous contrôle rebelle.
S’appuyant sur la loi de 2004 sur les partis politiques, le gouvernement affirme que cette posture constitue une violation des obligations légales des formations politiques en matière de souveraineté et d’intégrité territoriale.
Le ministère de l’Intérieur, a par ailleurs indiqué qu’il saisirait le parquet près la Cour constitutionnelle pour poursuivre le PPRD.
Le gouvernement congolais appelle les partis politiques à « veiller à la consolidation de l’unité nationale, à la préservation de la souveraineté de l’État congolais, à la sécurité et à l’intégrité du territoire ».
Ni Joseph Kabila ni le PPRD n’ont pour l’heure réagi officiellement à cette suspension de leurs activités sur le territoire national.
CTMAMPUYA