L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a dénoncé, dans un communiqué publié ce lundi 17 mars 2025, une tentative d’arrestation arbitraire visant son Président du Conseil d’Administration, le Professeur Florimond Muteba. Cet incident est survenu le vendredi 14 mars 2025.
D’après le communiqué de l’ODEP, des individus non autrement identifiés, opérant sans mandat et en dehors de toute procédure légale, auraient tenté d’intercepter le Professeur Florimond Muteba dans les locaux du Partenariat des Organisations de la Société Civile et de l’Inspection Générale des Finances (IGF). Or, selon l’ODEP, cette tentative d’arrestation soulève plusieurs inquiétudes, notamment en raison de l’absence totale de base légale.
« Une arrestation légale doit obéir à des procédures strictes, or aucun mandat n’a été présenté, aucune notification n’a été faite. S’agissait-il réellement d’une procédure judiciaire ou d’une tentative d’enlèvement déguisée ? » s’interroge l’ODEP dans son communiqué.
Les agents impliqués auraient quitté les lieux précipitamment face à l’absence de fondement juridique, avant de revenir plus tard avec un mandat de comparution. Pour l’ODEP, cet acte constitue une violation flagrante de la Constitution de la RDC, en particulier de son article 17, qui stipule.
« Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. Nul ne peut être arrêté ou détenu que dans les cas prévus par la loi et selon les formes qu’elle prescrit. », précise ce communiqué.
L’ODEP mène un combat acharné contre les anti-valeurs et la mauvaise gouvernance. En dénonçant ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire, l’organisation met en lumière une menace pesant sur ceux qui s’engagent pour la transparence et la justice en RDC.
« L’histoire nous enseigne que lorsqu’une cause est juste, aucune intimidation ne saurait en détourner les défenseurs », rappelle l’ODEP, réaffirmant sa détermination à poursuivre son combat malgré les pressions.
L’ODEP se demande quel aurait été le sort réservé à son président si cette arrestation arbitraire avait abouti. « Une séquestration arbitraire, des actes de maltraitance inavouables, ou pire encore, une élimination ciblée visant à réduire au silence une voix engagée pour la transparence et la justice ? » interroge l’organisation.
L’organisation insiste sur le fait que cette tentative d’arrestation est une atteinte grave aux principes démocratiques et aux droits fondamentaux. L’article 18 de la Constitution stipule en effet que « Toute personne arrêtée doit être immédiatement informée des motifs de son arrestation et de toute accusation portée contre elle dans la langue qu’elle comprend. »
Selon l’ODEP, aucune explication n’a été fournie, ce qui renforce les soupçons d’une manœuvre illégale. Face à cette situation, l’ODEP exige l’ouverture d’une enquête indépendante pour établir les responsabilités et sanctionner les auteurs de cette tentative d’enlèvement.
« L’État de droit ne peut tolérer de telles pratiques, et nous ne céderons pas face à cette tentative d’intimidation », martèle l’organisation.
L’ODEP appelle l’ensemble des forces vives de la nation à se mobiliser contre ces pratiques jugées liberticides.
L’organisation salue particulièrement le rôle de la presse engagée et des jeunes militants de la société civile qui continuent à défendre les principes de justice et d’équité.
CTMAMPUYA