Dans une interview accordée mercredi 5 mai à la Rédaction de yabisonews.cd, le directeur de cabinet du ministre des PT-NTIC, Séraphin Umba, a expliqué la quintessence des services rendus par l’Etat congolais en contrepartie du paiement du Registre des Appareils Mobiles (RAM).
Selon lui, le RAM n’est pas une taxe, encore moins un impôt, mais plutôt une rémunération de prestation que l’Etat congolais par la voie de l’Autorité de régulation de poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) gagne pour implémenter le système CIR conçu par l’Union Internationale de Télécom.
Ce service, explique-t-il, consiste à lutter contre la circulation des téléphones contrefaits dans l’écosystème des télécommunications. A en croire Séraphin Umba, le paiement du service RAM par la population est important, étant donné que les services rendus par l’ARPTC sont encourageants.
“C’est un service que l’ARPTC rend aux abonnés en leur épargnant des téléphones contrefaits en protégeant leurs données en cas de perte du téléphone et en vous donnant l’adresse IMEI de votre téléphone (…). D’autres avantages que la population trouve dans l’implémentation de ce système, il faut savoir que l’État congolais puisse couvrir toute l’étendue de son territoire d’un bon réseau pour permettre l’accessibilité de tout congolais au téléphone mobile”, a expliqué Séraphin Umba Kapepe
À la question de savoir où va l’argent perçu lors du paiement du service RAM, le directeur de cabinet s’est exprimé en ces termes :
“L’argent est réparti de la manière suivante: le prestataire dont la société qui a amené son matériel et qui a investi a droit à 30% des recettes et les 70% c’est pour le trésor public. Je crois que c’est parmi les meilleurs contrats que la République a, du partenariat public-privé où elle récolte 70% de recettes”, conclut-il.
Notons que le RAM est fortement contesté dans l’opinion publique depuis son instauration vers la fin de l’année dernière. La grogne est passée lorsque plusieurs abonnés se sont vus refusés par leurs opérateurs téléphoniques respectifs d’activer des forfaits appels et Internet, leur demandant de payer avant tout le RAM.
Sandrine Fundi