Le comité technique interministériel de lutte contre l’apatridie en RDC (CTLA) en collaboration avec le Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, a organisé à Kinshasa, du 10 au 11 juin, un a telier de revue d’implémentation des feuilles de route provinciales pour l’éradication de l’apatridie dans les provinces de la RDC.
Pendant deux jours, les parties prenantes à ces assises ont échangé sur la mise en oeuvre d’un plan d’actions dans les provinces pour éradiquer l’apatridie. Ainsi, un état des lieux des progrès réalisés a été fait. Les participants ont aussi proposé quelques pistes de solutions contre les difficultés auxquelles font face les provinces dans la lutte contre l’apatridie.
D’après le coordonnateur du projet de prévention contre l’apatridie en RDC, Jean Raphael Liema, ce fléau est encore une réalité au pays bien que les statistiques ne soient pas à jour.
“Bien que l’absence des statistiques ne permet pas d’estimer le nombre d’apatrides en RDC, il est certain à ces jours que notre pays compte un nombre significatif d’apatrides ou de personnes à risque d’apatridie », a-t-il dit.
Et pour Pierre Atchom, représentant adjoint du HCR en charge de la protection et mobilisation, l’apatridie peut toucher n’importe qui. Raison pour laquelle son éradication doit être le combat de tous.
“L’apatridie est un fléau qui peut toucher tout le monde. C’est pour ça qu’il est de bon temps de mobiliser les acteurs politiques, les acteurs administratifs et les membres de la société civile afin de les sensibiliser sur la prise en compte de la problématique de l’apatridie. A travers cette sensibilisation, les uns et les autres pourraient contribuer à prévenir les situations d’apatridie”, a-t-il interpellé.
A ce jour, seules quatre provinces disposent de feuille de route provinciale pour l’éradication de l’apatridie, à savoir le Tanganyika, le Sud-Kivu, l’Ituri et Nord-Kivu. Le CTLA s’est engagé à accompagner les autres provinces à s’en doter également.
Sandrine Fundi