Les réactions tombent de partout, concernant les révélations fracassantes de l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, lors d’une émission, au cours de laquelle, il a déploré l’attitude du régime en place sur la gestion des affaires dans le pays.
Deux opposants au régime de Félix Tshisekedi, Seth Kikuni et Claudel Lubaya, commentant également cette question, ont estimé que les propos de l’ex patron des finances publiques du pays est un « démenti » de la communication du président de la République, basée sur la lutte contre la corruption.
« Alors qu’il a bâti sa communication sur un discours de rupture et de lutte contre la corruption, son propre ministre des finances vient de lui opposer un démenti cinglant, révélant ainsi les faits de compromissions, d’impunité organisée et d’utilisation abusive des deniers publics », ont-ils souligné dans une déclaration conjointe, examinée ce vendredi 09 mai par la rédaction de yabisonews.cd.
Dans l’absolu, ces pratiques constituent une violation des principes fondamentaux de notre Constitution et peuvent être qualifiées de haute trahison, car « elles ont pour conséquence de priver intentionnellement le peuple de ses richesses (Articles 56 et 57 de la Constitution) », ont soutenu Kikuni et Lubaya.
Les deux opposants ont aussi noté que les « détournements massifs » révélés sous la gouvernance de Tshisekedi ont eu pour conséquence directe la paupérisation des populations, l’effondrement des services publics de base (santé, éducation, infrastructures) et l’enrichissement suspect d’un cercle restreint composé de ses ministres et autres membres de sa famille biologique et politique.
« Pendant que la majorité de la population croupit dans une misère effroyable, il est profondément révoltant d’apprendre, de la part de l’ancien ministre des finances qu’avec l’accord du président de la République, une somme de 400 millions USD aurait été détournée des fonds publics par ses proches et lui-même. Ces fonds frauduleusement subtilisés auraient permis au président de récompenser ses partisans et de se faire réélire frauduleusement en instrumentalisant les institutions de l’État, comme la Commission électorale, une partie de la Cour constitutionnelle et des services de sécurité. Ce faisant, en plus d’un acte indigne, de la part d’un chef d’État, jeune et issu du suffrage direct, sur Félix Tshisekedi, par ces comportements, s’est rendu coupable de la forfaiture qu’il exploite, depuis son arrivée au pouvoir », regrettent-ils.
Les deux opposants ont souligné que les révélations du député national Kazadi apportent « un éclairage indéniable sur la gouvernance de Monsieur Félix Tshisekedi, et révèlent des pratiques obscures dans la gestion des fonds publics qui semblent être assimilés à son patrimoine familial ».
Au cours de cette émission, l’ancien ministre avait révélé la rétro-commission, le partage des fonds avant même par les partisans du pouvoir en place, avant même que les projets ne soient exécutés. Il avait également dénoncé la création d’une cinquantaine d’Institutions sans prévision budgétaire.
Michée Efoya