Le Rassemblement des Journalistes pour l’Emergence du Congo (RAJEC) a tenu un sit-in devant le ministère de la Justice, ce mercredi 20 septembre 2023 à Kinshasa pour exiger la libération immédiate de leur confrère Stanis Bujakera.
Une quarantaine des journalistes s’étaient rassemblés devant le ministère de la justice pour déposer un mémorandum demandant non seulement l’abandon des poursuites judiciaires à l’encontre de Stanis Bujakera mais aussi sa libération immédiate.
Selon le RAJEC, les charges retenues contre le correspondant de Jeune Afrique, à savoir la « propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations », ne sont pas étayées. L’organisation estime que le parquet cherche uniquement à obtenir sa condamnation afin de le réduire au silence.
« Comme c’est l’Etat congolais qui accuse Stanis Bujakera, nous étions venus déposer notre mémorandum pour non seulement l’abandon de poursuites judiciaires et l’harcèlement contre le journaliste mais aussi sa libération immédiate. Il n’a rien fait et sa place n’est pas à Makala », a dénoncé Edmond Izuba, porte-parole du RAJEC.
Après avoir organisé ce sit-in, ces journalistes projettent désormais d’adresser une lettre ouverte au président Félix Tshisekedi.
« Nous avons pris d’autres initiatives, notamment le dépôt dès la semaine prochaine d’une lettre ouverte au président Félix Tshisekedi. Nous attendons sa réaction et sa bonne foi car notre seul objectif est la liberté de la presse », a-t-il déclaré.
Le RAJEC dénonce le comportement du parquet à détenir «arbitrairement» Stany Bujakera, une «détention qui menace la liberté de la presse dans le pays».
Stanis Bujakera, correspondant de Jeune Afrique en RDC, est détenu depuis environ deux semaines à la prison centrale de Makala, où il a été placé sous mandat d’arrêt provisoire pour « propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations ».
Christian-Timothée Mampuya
