L’Association Africaine des Droits de l’Homme ( ASADHO) et l’Observatoire de la Dépense Publique ( ODEP) appellent à libération du correspondant du magazine Jeune Afrique, Stanis Bujakera, arrêté voilà prés d’un mois.
Au cours d’une conférence de presse conjointe, tenue ce lundi 02 octobre à Kinshasa, ces deux structures expriment leur inquiétude sur la violation, «de manière manifeste», de la loi congolaise de la liberté de la presse.
« L’ASADHO et l’ODEP sont inquiets du fait que la loi congolaise sur la liberté de la presse ait été violée de manière manifeste par ceux qui mettent en cause M. Stanis Bujakera», ont-ils déclaré dans un communiqué conjoint.
Ces deux structures se sont interrogées sur l’article 104 de la loi congolaise de la liberté de la presse, qui organise un droit de réponse que d’aller directement en justice.
«Pourquoi les autorités congolaises ont saisi directement la justice en lieu et place de faire usage de cet article qui organise le droit de réponse en matière de délit de presse», s’interrogent-elles.
Par ailleurs, l’ASADHO et l”ODEP demande au président de la République «à veiller à ce que toutes les institutions de la République respectent les lois du pays dont celle relative à la liberté de la presse».
Elles appellent les autorités judiciaires «de constater que les exigences prescrites par la loi sur la liberté de la presse avant la mise en cause d’un journaliste n’ont pas été observées et de libérer M. Stanis Bujakera».
Pour rappel, le journaliste Stanis Bujakera, Directeur de publication adjoint du média en ligne Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC, est placé sous mandat d’arrêt provisoire suite à un article publié par Jeune Afrique, mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de Chérubin OKENDE, ancien ministre des transports.
Samyr LUKOMBO