L’Union européenne a fermement condamné le bombardement du camp de déplacés de Mugunga à l’ouest de la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette attaque survenue le 03 mai a fait 14 morts et une trentaine de blessés selon le communiqué publié dimanche par l’UE.
Bien que les États-Unis aient directement accusé le Rwanda d’être à l’origine de ce bombardement meurtrier, l’UE n’a pas cité le pays voisin dans sa condamnation.
Elle s’est contentée de dénoncer « les récentes avancées sur le terrain par le M23 et ses alliés »sans toutefois préciser leur identité.
L’Union européenne a fermement condamné « l’utilisation de plus en plus régulière de l’artillerie lourde à proximité des sites de déplacés, ce qui a des conséquences tragiques pour la population, prise au piège entre ces tirs croisés ».
Elle a exprimé sa solidarité aux victimes et appuyé les autorités congolaises pour traduire les auteurs en justice, qualifiant ces actes de « violation flagrante des droits de l’Homme et du droit international humanitaire ».
Face à l’escalade des violences dans la région du Nord-Kivu, l’UE a réitéré l’urgence d’une cessation immédiate des hostilités et d’un accès humanitaire sûr aux populations vulnérables. Toutefois, en occultant la probable implication du Rwanda, son message apparait moins ferme que celui des États-Unis sur les responsabilités dans cette tragédie.
CT. MAMPUYA