L’hôpital militaire de la Garde Républicaine du Camp Tshatshi et l’Organisme Non Gouvernemental, Regard Pour un Sein Sain (REPOS) ont organisé une conférence-débat ce jeudi 26 octobre 2023 en marge du mois dédié à la lutte contre le cancer.
Placée sous le thème “Les avancées dans la prévention, le diagnostic et le traitement du cancer”, la conférence avait pour objectif de permettre aux spécialistes de la santé de discuter sur les risques liés à cette maladie et de sensibiliser la population autour de cela.
Dans son compte rendu livré à la presse, Gertrude Luyeye de l’Ong REPOS a souligné que, si les causes réelles du cancer ne sont pas toutes connues, il existe néanmoins des facteurs de risque qui peuvent causer cette maladie comme le tabac, l’alcool et le manque d’exercice physique…
De ce fait, elle a insisté sur l’importance de l’autopalpation mensuelle ainsi que des mammographies régulières à partir de 40 ans. Cet examen étant désormais disponible à l’hôpital militaire du Camp Tshatshi.
« Le cancer du sein n’a pas de cause connue. Lorsqu’on ne connaît pas la cause, on ne sait pas lutter contre cela. On connaît juste les facteurs de risques, et dans les facteurs de risques, il y a deux types qui sont sont modifiables et d’autres non-modifiables. Les non modifiables sont endogènes. Il y a des éléments qui ne dépendent pas de l’individu et ce sont des facteurs qu’on ne peut pas modifier. Alors que faire ? Il faut être un peu plus attentif. Je sais que je suis une femme, j’ai vu mes premières règles très tôt ou encore en ménopause tardive est-ce que je me palpe? Je recommande l’auto palpation une fois le mois », a martelé Madame Gertrude Luyeye de REPOS.
Le Dr Sulu Maseb’a Mwang a présenté les données épidémiologiques sur les cancers féminins à Kinshasa, indiquant que le cancer du sein et du col de l’utérus sont les plus meurtriers de tous.
« Ça été une journée de sensibilisation pour démontrer que le cancer nous guette. Le cancer du sein tue et son taux de mortalité, de ses incidents et ses diagnostics positifs ne font qu’augmenter […] On a parlé du cancer du col et celui du sein, ces deux là sont le plus meurtriers chez la femme », a-t-il précisé.
Dans la foulée, le Professeur Sulu Maseb’a Mwang a appelé les femmes à se faire dépister régulièrement car la guérison est possible.
« La population doit être au courant qu’on peut guérir de cette maladie moyennant le dépistage et traitement adapté et non par les charlatans. Moyennant des efforts de dépistage, 09/10 de personnes atteintes du cancer peuvent échapper à la mort certaine», a-t-il lancé.
Présent à cette conférence, le Colonel François Mbuyu, directeur de l’hôpital militaire, a pour sa part mis en avant les capacités de dépistage et de diagnostic comme la mammographie. Il a réaffirmé que ces services sont accessibles aux civils à des prix abordables.
« Nous venons avec vous de suivre les différents facteurs de risque qui concourent à la survenue du cancer du sein et surtout à ce début. Cette maladie est indolore, c’est-à-dire si la femme qui en est porteuse ne sent qu’aucun symptôme et signe qui la pousserait à aller consulter le Docteur, il est donc capital avec le moyen de technique actuellement disponible au sein de notre hôpital. Là je cite principalement la mammographie, de se faire dépister », insiste le DG de l’hôpital militaire de camp Tshatshi.
Au-delà de sensibiliser la population sur les risques du cancer du sein et sur l’importance du dépistage, cette conférence visait aussi à faire connaître l’hôpital militaire de Camp Tshatshi, en première ligne dans la lutte contre cette maladie.
Elle a connu la participation Monsieur Matthieu Galais, Directeur Général de la firme pharmaceutique ROCHE, connue mondialement pour ses produits anti-cancéreux.
Christian-Timothée Mampuya
