Le président de la République, Félix Tshisekedi a, lors de sa prise des fonctions, fait de la lutte contre la corruption et la bonne gestion des finances publiques des priorités de son mandat.
C’est en ce sens que l’inspection générale des finances avait à son temps, fait un constat sur le mode de gestion de la chose publique caractérisée par un environnement désastreux de gestion des finances publiques et peu attractif pour l’investissement privé.
D’où, le chef de l’État avait instruit l’inspection générale des finances (IGF) à qui il a confié la charge de s’attaquer à la corruption, un mal qui plombe les finances publiques depuis des années.
Voici les 7 points relevés par l’Inspection Générale des Finances pour la réussite de sa mission depuis sa redynamisation en 2020
1. L’incivisme fiscal généralisé du Congolais qui se bat bec et ongles pour se soustraire de l’impôt. C’est matin, midi, soir que des personnes physiques et des sociétés peaufinent toute sorte de stratégie pour échapper aux obligations fiscales ;
2. La collusion entre des agents de l’Etat et des assujettis aux impôts et taxes qui enfonce l’administration publique financière dans une fraude démesurée et un coulage des recettes érigé en un système mafieux organisé ;
3. La procédure sur les marchés publics qui n’est pas respectée. Le gré-à-gré avec ou sans avis des organes attitrés demeure le mode par excellence d’attribution des marchés. Les conséquences de ces irrégularités, ce sont des chantiers publics inachevés, des routes mille fois financées et toujours en état de délabrement, des entités territoriales privées d’infrastructures hospitalières et éducatives viables ;
4. Le recours abusif aux exonérations fiscales, douanières et parafiscales qui impactent négativement sur les ressources publiques. Par exemple, le manque à gagner enregistré par la DGDA sur la période allant du 1er janvier 2017 au 17 août 2020 a été évalué par cette régie à l’équivalent de 3.688.353.326 USD ;
5. Les tracasseries administratives répétitives qui handicapent les projets de création d’entreprise ;
6. Le paiement des droits et avantages indus qui ont ruiné pratiquement les entreprises et établissements publics ;
7. Le recours permanent à la procédure de paiement en urgence qui saigne inlassablement le trésor public et dépouille la comptabilité publique de toute sa substance.
5 ans après sa redynamisation, l’inspection générale des finances est à ce jour félicitée par le chef de l’État pour le travail abattu, notamment avec la désactivation des cartes directes sur le compte du trésor, la revisitation du contrat minier et tant d’autres.
Patrick Isebey