Quatre jours après la détention » illégale » de ses militants, la Lucha monte au créneau pour exiger leur libération.
Dans un communiqué publié le lundi 28 août 2023 et dont une copie est parvenue à la rédaction de yabisonews.cd, ce mouvement citoyen dénonce cette détention mais aussi le transfèrement de leurs » camarades » à l’ auditorat militaire.
» Nos 11 camarades ont été transférés à l’auditorat militaire de garnison de Goma le 24 août 2023 où ils sont devenus dans des conditions difficiles jusqu’aujourd’hui « , peut-on lire dans ce communiqué.
Lucha s’insurge contre le fait que les autorités se servent de l’État de siège pour « réprimer les manifestations organisées par les activistes ». Ainsi, au delà de ces arrestations qu’elle qualifie « d’ injustes » et » d’ arbitraire » , elle appelle les animateurs de l’ État de siège au Nord-Kivu à mettre fin à la « restriction croissante » de l’ espace civique et
exhorte les autorités nationales à « lever au plus vite l’État de siège ».
Pour rappel, c’ est depuis le 24 août 2023 que les 11 militants de la Lucha ont été arrêtés à Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu. Ces derniers manifestaient contre le monnayage et le retard dans la délivrance des duplicatas aux personnes dont les cartes d’électeurs sont devenues illisibles. Ces activistes sont accusés de rébellion et risquent jusqu’à 5 ans de prison chacun, ce conformément à l’ article 135 du code pénal congolais.
Élysée Odia