Invité d’Africa Radio ce jeudi 23 octobre 2025, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, s’est exprimé sur les répercussions possibles du retour de l’ancien président Joseph Kabila en République démocratique du Congo. Interrogé sur une éventuelle arrestation, il a rappelé la portée des décisions judiciaires.
« Du point de vue judiciaire, il a été condamné et je crois que des conséquences pourront être tirées dans l’hypothèse où il revenait au pays, et la justice fera son travail. » Il a ajouté que « Des conséquences logiques de la décision judiciaire tomberont sur lui au cas où il serait de retour. »
Le ministre a également évoqué des comportements de l’ancien chef de l’État jugés contraires à la loi de juillet 2018 sur le statut des anciens présidents ,« Sa présence à Goma et à Bukavu, son entente avec ceux qui commettent des crimes,c’est un homme du passé qui, à Nairobi, a rassemblé des personnes déjà condamnées ou en fuite, unies par un même sentiment, la haine envers le président Tshisekedi. » Selon lui, ces liens pourraient également intéresser les services de renseignement, à l’instar de l’arrestation récente de l’opposant Seth Kikuni à Kinshasa , « Joseph Kabila est condamné pour des faits que vous connaissez par la justice. Donc, si toutes ces personnes sont en contact avec lui, il doit sûrement y avoir des éléments qui intéressent les services de renseignement,»
Malgré ces mises en garde, Patrick Muyaya a relativisé la menace politique que pourrait représenter le retour de Joseph Kabila, « Le président Kabila appartient au passé, il n’y a donc aucune menace politique à craindre. »
Pour le gouvernement, la récente rencontre de Nairobi entre l’ex-président et plusieurs leaders de l’opposition n’est pas considérée comme un danger direct pour l’actuel pouvoir.
Patrick Kasongo
