Un nouvel accord a été signé pour mettre fin à la crise sécuritaire perpétrée par les miliciens Mobondo dans la région du Gand Bandundu.
Il s’agit des chefs de groupement, de terre et des villages, des notables communautaires, acteurs de la société civile et leaders des miliciens Mobondo qui ont décidé d’enterrer la hache de guerre, à l’issue d’une retraite sous l’égide du ministère de l’intérieur, décentralisation et affaires coutumières du 23 au 26 septembre au centre Nganda à Kinshasa.
En signant cet accord, toutes les parties se sont engagées à respecter les termes de cet acte et à prendre ses responsabilités.
Du côté des miliciens Mobondo, les leaders de ce mouvement ont pris l’engagement de mettre fin aux hostilités et demandent au gouvernement de prendre également ses responsabilités.
« Au gouvernement congolais de prendre des dispositions utiles pour que les forces armées de la RDC remplissent leurs fonctions régaliennes et prennent toutes les dispositions utiles de manière à faire prévaloir un environnement de reconstruction de la confiance, par la cessation des opérations et la sécurisation du retour volontaire des déplacés internes et réfugiés ».
Il a été recommandé par les participants, l’installation des services spécialisés de l’État en matière de sécurité dans le territoire de Kwamouth; la création de nouveaux Ciat et Sous-ciat de la PNC; l’installation de parquets et de service d’inspection judiciaire du parquet et de l’auditorat ; la création d’une commission mixte pour se déployer dans les différents axes du territoire de Kwamouth et l’organisation de procès publics à l’encontre des auteurs intellectuels et physiques des atrocités.
Le deuxième bloc évoque des questions de légitimités croisées sur les lieux de conflit.
Il rappelle que la constitution permet à tout congolais de vivre en paix et en tout point du territoire national en respectant les us et coutumes des lieux où il réside. La redevance est prévue par la loi fixant le statut du chef coutumier et qu’une commission mixte pourra traiter des points de discussion de la problématique de redevance coutumière.
Pour favoriser le retour de la paix et l’économie dans cette partie de la province du Maï-ndombe, ces acteurs ont également proposé la suppression de toutes les barrières sur la RN 17, l’exonération des taxes par l’État pendant 5 ans pour les populations du territoire de Kwamouth, l’assistance de l’État et de ses partenaires aux populations meurtries.
L’on note également, l’indemnisation des victimes et accompagnement des populations dans leurs lieux de résidence par l’État congolais, identification et certification des chefs coutumiers et des fermiers de l’espace Grand Bandundu et la commission mixte devra traiter des différents points de divergence.
Cet accord est le troisième signé pour faire revenir la paix dans cette région. Après échec de deux premiers accords, les participants à cette retraite ont eu foi en la réussite de ce dernier pour mettre fin à ces atrocités ayant fait plus de 200 morts et plus de 100.000 déplacés internes.
Patrick Isebey