RDC : Plus de 10 morts par jour depuis l’occupation de Goma, alerte le ministre de la Santé

La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ne cesse de se détériorer, avec un bilan humain de plus en plus catastrophique.

Au cours d’un briefing presse, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel-Roger Kamba, a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi 27 février, révélant que plus de 10 Congolais sont tués quotidiennement depuis l’incursion de l’armée rwandaise et de ses alliés du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Depuis la prise de Goma et de Bukavu par les forces rebelles, les Congolais vivent au rythme de la violence et des massacres.

« Rien que ces deux derniers jours, nous avons reçu 19 blessés par balle, et nous avons eu 23 tués entre le 23 et le 25 février. Nous recevons en moyenne plus ou moins 10 tués par jour (…) Dans la nuit du 25 au 26 nous avons déploré dans un Nganda, des corps ont été brûlés. Nos équipes travaillent dans des conditions très difficiles où leurs téléphones sont surveillés où on essai de savoir quelles sont les informations qu’ils nous donnent », a fait savoir Samuel Roger Kamba.

Ce conflit ne se limite pas aux affrontements militaires, il entraîne également des déplacements massifs des populations et un nombre croissant des blessés. Les structures sanitaires sont débordées et l’accès aux soins devient de plus en plus difficile dans les zones de conflit.

Les combats ont aussi gravement affecté le système éducatif. Selon les autorités, 2 594 écoles ont été fermées, privant 1108 962 enfants de l’éducation. Parmi elles, 1 483 établissements sont situés au Nord-Kivu et 1 111 au Sud-Kivu.

Certaines écoles ont été bombardées, détruites ou occupées par des groupes armés. Dans certains cas, elles ont même été transformées en bases militaires ou en cimetières improvisés, illustrant l’horreur que vivent les populations locales.

Face à cette catastrophe humanitaire, les appels à l’aide se multiplient. Cependant, les ressources disponibles restent largement insuffisantes pour répondre aux besoins croissants des populations affectées. Des milliers de familles sont déplacées, sans accès à l’eau potable, aux soins médicaux et à la nourriture.

Les autorités congolaises insistent sur la nécessité d’une mobilisation nationale et internationale pour faire face à cette crise. Elles appellent également à une action concertée afin de rétablir la paix et la sécurité dans la région.

Sur le plan diplomatique, Kinshasa multiplie les efforts pour dénoncer l’implication du Rwanda dans cette guerre. Plusieurs pays, dont l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique et les États-Unis, ont adopté des sanctions contre Kigali en réponse à son soutien présumé au M23.

Le gouvernement congolais espère que ces pressions internationales contribueront à un retrait des forces rwandaises et à une désescalade du conflit. En attendant, les populations de l’Est du pays continuent de vivre sous la menace constante de la violence, dans une tragédie qui semble s’éterniser.

CTMAMPUYA

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