La Centrale Électorale Nationale Indépendante (CENI) a rejeté la demande des 9 candidats à l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo de tenir une nouvelle réunion dans les 24 heures.
Dans un ultimatum adressé à la CENI la semaine dernière, les candidats avaient exigé une nouvelle rencontre pour discuter de leurs préoccupations sur l’organisation du scrutin du 20 décembre. En particulier, ils réclamaient des clarifications sur la fiabilité du fichier électoral. Ces candidats mettent en doute les chiffres de 43,9 millions d’électeurs annoncés par la CENI, étant donné le nombre important des duplicatas de cartes électorales demandés.
Cependant, le président de la CENI Denis Kadima a justifié dans un communiqué le refus de son institution d’organiser cette réunion, évoquant des “contraintes relatives au déploiement du matériel électoral” et à “la formation des agents”. Il a affirmé qu’il était “matériellement impossible” de répondre à cette demande à l’approche de l’ouverture de la campagne électorale.
« S’agissant de la demande d’une nouvelle rencontre avec les candidats Président de la République dans les 24 heures, devant l’impératif lié au début de la campagne, aux contraintes relatives au déploiement du matériel et à l’organisation de la cascade de formation des agents électoraux ainsi qu’au déploiement des Membres de l’Assemblée Plénière aux fins de superviser lesdites opérations, la CENI relève l’impossibilité matériele de répondre favorablement à cette demande. Toutefois, dans le souci d’entretenir le contact permanent avec les partis et regroupements politiques, la CENI maintient les autres canaux de communication formels et informels avec ces derniers », a réagi Denis Kadima dans un communiqué.
Les 9 candidats, parmi lesquels, Martin Fayulu, Floribert Anzuluni ou encore Marie-Josée Ifoku, ont mis en garde la semaine dernière qu’ils engageraient leur “responsabilité devant Dieu, la nation et l’histoire” si cette réunion n’avait pas lieu.
Ce refus de la CENI risque d’alimenter des tensions à quelques jours seulement du début de la campagne électorale. Les candidats réclament plus de transparence sur l’organisation d’un scrutin crucial pour l’avenir de la RDC, alors que des doutes persistent sur l’impartialité de la CENI.
Christian-Timothée Mampuya