Le verdict du procès tant attendu concernant la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 en République Démocratique du Congo (RDC) est tombé ce vendredi 13 septembre.
Après trois mois d’audiences intenses au Tribunal militaire de garnison de Gombe, la peine de mort a été prononcée contre la majorité des accusés, dont des sujets Congolais et étrangers. Parmi eux, le fils du principal instigateur présumé, Marcel Malanga, ainsi que l’expert militaire belge Jean-Jacques Wondo et deux ressortissants américains, reconnus coupables d’actes de terrorisme, d’attentat et d’association de malfaiteurs.
Sur les 51 personnes jugées, les trois quarts ont été condamnées à la peine de mort. Le Tribunal a estimé que les preuves matérielles présentées démontrent de manière convaincante la participation active des accusés à une tentative de renversement du gouvernement en place. Les prévenus ont été reconnus coupables d’avoir participé à une attaque orchestrée contre le Palais de la Nation et la résidence de l’ancien ministre Vital Kamerhe.
Malgré ces lourdes condamnations, une douzaine de personnes ont été acquittées. Le Tribunal a jugé que les preuves à leur encontre étaient insuffisantes pour établir leur implication directe dans les faits reprochés. Cet acquittement vient apporter un soulagement partiel aux familles de ces accusés, qui espéraient une fin plus clémente pour leurs proches.
Par ailleurs, un prévenu a bénéficié de circonstances atténuantes en raison de troubles mentaux. Reconnu atteint de démence, il a échappé à la peine de mort et pourrait faire l’objet d’une prise en charge médicale.
C.T. MAMPUYA