Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a décidé de suspendre toutes les missions non essentielles à l’étranger.
Lors du conseil des ministres qu’il a lui-même présidé ce vendredi 31 janvier, le chef de l’État a souligné la nécessité urgente de cette mesure pour soutenir l’armée congolaise au front. Dans cette optique, il a engagé le gouvernement et son cabinet à lui soumettre dans trois jours des propositions rigoureuses concernant la réduction du train de vie au sein de quatre institutions de la République ainsi que dans les institutions d’appui à la démocratie.
« Cette réduction devrait être opérée sur les frais de fonctionnement de la présidence de la République, de l’Assemblée nationale, du gouvernement, du parlement, du pouvoir judiciaire, ainsi que des institutions d’appui à la démocratie », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, sur la RTNC.
Félix Tshisekedi a également précisé que cette décision devrait s’appliquer aux rémunérations des mandataires publics, des membres des cabinets politiques et du pouvoir judiciaire.
« Par ailleurs, toutes les missions et évacuations sanitaires à l’étranger non essentielles doivent être suspendues. Il en est de même pour les acquisitions non essentielles à certains organismes publics ainsi que d’autres achats pour des institutions publiques, qui doivent également être suspendus pour une durée de 12 mois », a décidé Félix Tshisekedi.
Le Président de la République a également suspendu pour une durée de 12 mois toutes les augmentations de salaires, les corrections de grade et la mécanisation des agents publics de l’État, y compris des militaires et policiers, sauf dérogation spéciale.
Lors de son message à la nation le 29 janvier, le chef de l’État avait appelé le gouvernement à réduire le train de vie des institutions, précisant que les ressources issues de cette décision seront déployées en faveur de l’armée.
Michée Efoya
