RDC/Rentrée judiciaire: Le bâtonnier Matadiwamba appelle au rétablissement de la confiance entre le peuple et l’appareil judiciaire

La rentrée judiciaire à la cour de cassation a eu lieu le lundi 18 octobre, en présence du président de la République, Félix Tshisekedi. Dans son prononcé, le bâtonnier national et président du conseil de l’ordre national des avocats, Tharcisse Matadiwamba, a déploré la crise de confiance qui prévaut entre les préposés judiciaires et les justiciables.

“Tout le monde ou presque tire à boulet rouge sur notre justice (…). Ni le magistrat, ni le fonctionnaire civil et militaire, du fisc ou de la territoriale, personne n’y échappe. Même un certain avocat ne rassure pas son client. Tous corrompus pour le commun des mortels”, a-t-il déploré.

Quant à la qualité des lois que possède la RDC, le bâtonnier national rassure qu’elles sont bonnes. “Les congolais ont-ils des lois et des bonnes ? Oui, bien sûr”, a-t-il affirmé.

Pour définir le visage de la justice congolaise, le bâtonnier Matadiwamba a recouru à la maxime de Jean de la Fontaine qui dit que “selon que vous êtes puissant ou misérable, les jugements de cours vous rendront blanc ou noir”.

Cependant, le bâtonnier national a également reconnu qu’il y a des lois “perverses” en RDC, comme le code de famille de 1987 qui reconnaît 2 sortes de mariage, à savoir le mariage célébré en famille et le mariage célébré devant l’officier de l’état civil.

Curieusement, a dit Matadiwamba, l’article 380 de la même dispose qu’ “avant l’enregistrement, le mariage célébré en famille n’est opposable qu’aux époux et tous ceux qui ont participé à cette célébration conformément à la coutume”. Pour lui, cet enregistrement peut se faire attendre ou ne pas venir du tout au moment où le mariage produit déjà les effets, tels les naissances.

Selon le bâtonnier Matadiwamba, ce texte s’est écarté de son principe de base et mérite d’être revue, car il consacre l’existence d’enfants naturels ou illégitimes.

Pour conclure, le bâtonnier national a appelé au respect du droit et de la justice, à l’avènement de bonnes décisions pilitico-administrative-judiciares, qui est le ciment de la cohésion nationale et à l’éducation du citoyen par le langage correct et responsable.

Dostin Eugène Luange

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