Le comité laïc de coordination a accusé la police de complicité avec avec «les forces du progrès» de l’UDPS, dans la répression «violente» de la marche de l’opposition du 20 mai dernier.
Dans un communiqué rendu public le 29 mai 2023 dont une copie est parvenue à Yabisonews.cd, cette structure dénonce l’opacité des services de sécurité face aux violences perpétrées par la brigade spéciale de l’UDPS, en sigle BSU.
«Cette connivence, voire complicité entre les forces de l’ordre et ce groupe, est d’autant plus condamnable que, dans un passé récent, une autre branche spécialisée du parti au pouvoir, appelée BSU avait érigé des barrières filtrantes sur la voie publique, avec des tenues distinctives et machettes en mains, pour identifier des individus suspects qui auraient un faciès étranger. Cette opération
fut menée en présence des forces de la police et certains agents de l’ordre étaient porteurs des machettes», lit-on dans ce communiqué.
Et de poursuivre: «Il est permis, sans aucun doute, de considérer qu’il existe au sein du parti au
pouvoir des groupes spécialisés qui se comportent en milices et bénéficient de la tolérance, voire de la complicité des forces de la police. Lors de la répression des marches ou manifestations considérées comme
défavorables au pouvoir, ces groupes agissent comme des milices, des
supplétifs des forces de police et de sécurité pour agresser des manifestants
avec des armes blanches ou contondants, machettes, bâtons, pierres etc… en
toute impunité», poursuit ce communiqué.
Le CLC a en outre demandé au peuple congolais de ne pas céder au découragement ni à la fatalité.
Rappelons que la marche de l’opposition du 20 mai dernier, a été violemment réprimée et plusieurs personnes ont été arrêtés.
Patrick Matanga