La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) a tenu ce vendredi, ce 27 octobre 2023 une audience consacrée au contentieux de candidature opposant Noël Tshiani et Moïse Katumbi dans le cadre de l’élection présidentielle de 2023.
Noël Tshiani, candidat également à la présidentielle, conteste la candidature de Moïse Katumbi au motif que ce dernier détiendrait une nationalité autre que celle congolaise.
Il s’appuie notamment sur la “notoriété publique” selon laquelle Katumbi aurait déjà utilisé des passeports étrangers lors de ses déplacements, à une époque où son passeport congolais lui avait été confisqué. Tshiani cite également des déclarations d’une “autorité italienne” dans le média Jeune Afrique remettant en cause la nationalité congolaise de Katumbi.
« Il est de notoriété publique qu’en 2017, Monsieur Moïse Katumbi Chapwe, sous l’ancien régime, avait connu des petits problèmes avec la République. A un moment donné, personne n’ignore que son passeport a été confisqué. Cela n’a pas empêché ce dernier à se déplacer, à faire des voyages. Ce dernier s’est déplacé entre les États pour répondre à des besoins ou à des demandes qui lui étaient propres », a déclaré l’avocat de Noël Tshiani.
De son côté, Moïse Katumbi, par le biais de ses avocats dont Maitre Hervé Diakese , a plaidé pour l’irrecevabilité de l’action de Tshiani pour dépassement de délai. Ses avocats estiment par ailleurs que le certificat de nationalité est le seul document considéré comme la preuve de la nationalité congolaise, lequel document est détenu par leur client. Ils ont aussi contesté le caractère légal de la preuve par notoriété publique.
A en croire, Maître Hervé Diakese, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a brandi l’article 114 de la loi électorale et confirmé que le dossier de Moïse Katumbi est complet…» , a ajouté Me.Diakese.
En outre, il a dénoncé la cabale, la méchanceté et la désinformation visant à éliminer Moïse Katumbi de la course à la magistrature suprême.
« Une chose a été démontrée. La cabale, la méchanceté, la désinformation, l’absence de preuve en ce qui concerne Moïse Katumbi », sourient Me Hervé Diakese, porte-parole et membre du collectif des avocats du candidat Katumbi
A l’issue de l’audience, la Cour constitutionnelle a annoncé qu’elle rendra son verdict définitif sur cette affaire le 30 octobre prochain. Cette décision pourrait changer la donne alors que le scrutin présidentiel est prévu en décembre prochain.
Christian-Timothée Mampuya