Après l’ouverture de son procès la semaine passée, le président de « Piste pour l’émergence », Seth Kikuni a comparu pour la deuxième fois ce mercredi 30 octobre 2024, devant le Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe, siégeant en chambre foraine à la prison centrale de Makala.
Dans sa prise de parole à l’audience de ce jour, Kikuni a expliqué que ses paroles tenue en août dernier à Lubumbashi chef lieu de la province du Haut-Katanga, sont sorties de leur contexte. Il a précisé en outre que le mot “Grand Katangais” utilisé dans son discours, ne concernait pas les autochtones, mais par contre, il faisait allusion à toutes les personnes notamment les originaires et celles venues d’ailleurs qui vivent dans l’espace grand Katanga.
« En République Démocratique du Congo, il n’existe pas officiellement une identité qui s’appelle grand Katanga. Le grand Katanga est un espace géographique. Dans aucun document de l’État, vous n’allez retrouver le terme grand Katanga repris ni dans la carte d’électeur, [ni] dans le passeport, [moins] encore dans le processus d’identification des personnes telle que fait au niveau de … », a-t-il expliqué.
Kikuni affirme par ailleurs que, « Quand il parlait des grands Katangais, il s’agissait « de l’espace Katanga ». Ce qui veut dire « ceux qui habitent le grand Katanga ».
Signalons que, l’opposant politique comparait alors qu’il est toujours en détention à la prison centrale de Makala. Sa dernière demande de liberté provisoire introduite par ses avocats, suite à son état de santé, a été rejetée par le tribunal. Kikuni est reproché de plusieurs griefs notamment, propagation de faux bruits.
Michel Onashoto
