L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a présenté, ce jeudi 11 décembre, trois scénarios possibles pour une sortie de crise sécuritaire, après « la prise d’Uvira » par les rebelles de l’AFC-M23 soutenus par le Rwanda.
Dans son communiqué, l’ODEP rappelle avoir déjà soumis au président Félix Tshisekedi, après la chute de Goma, plusieurs recommandations restées lettre morte.
Il s’agissait de la tenue du dialogue national inclusif dans toutes les provinces, une restructuration urgente et profonde de l’armée, ainsi que la mise en congé du ministre de la Défense, du ministre de l’Intérieur et du chef d’état-major général.
Face à l’avancée rebelle, l’ODEP évoque la démission du président de la République comme premier scénario à envisager.
» Cela va prévenir une humiliation nationale qui résulterait d’une victoire totale de la rébellion, pouvant mener jusqu’à la prise de Kinshasa après la conquête progressive du Grand Katanga » peut-on lire dans ce communiqué.
Cette option devrait être accompagnée d’un dialogue intercongolais ascendant pour renforcer la cohésion et consensus national.
Le deuxième scénario suggéré est l’organisation d’une résistance armée. Pour l’ODEP, cette voie aurait déjà dû être activée après la chute de Goma.
» On ne négocie pas en position de faiblesse « , rappelle l’organisation.
En dernier lieu, le maintien exclusif sur la voie diplomatique est présenté comme le scénario le plus risqué.
Selon Florimont Muteba, président du conseil d’administration de l’ODEP, cette approche pourrait précipiter l’effondrement de l’État congolais et faire revivre un scénario semblable à celui de l’AFDL en 1997.
» Lors de la signature des accords de paix à Washington, l’ODEP avait déjà averti que ces accords ne garantiraient aucune paix durable « , souligne l’observatoire de la dépense publique.
Horace Munekay



