La tension continue dans l’Est de la République Démocratique du Congo préoccupe vivement le Président de la Commission de l’Union Africaine. Dans un communiqué publié ce mercredi, Moussa Faki Mahamat souligne l’urgence de désescalader rapidement la situation dans la région et interpelle directement les dirigeants congolais et rwandais.
« Le Président de la Commission de l’Union Africaine, S.E Moussa Faki Mahamat est vivement préoccupé par la tension continuelle à l’Est de la RDC. Il réitère son appel à la désescalade rapide », indique le communiqué.
M. Mahamat interpelle directement les dirigeants congolais et rwandais pour qu’ils privilégient le dialogue, dans le cadre des mécanismes de médiation mis en place par l’UA sous l’égide de João Lourenço et Uhuru Kenyatta.
L’objectif est de parvenir, dans un esprit de fraternité et de collaboration, à une solution raisonnable à tous les différends politiques affectant la région des Grands Lacs. Le président de la Commission souligne l’impératif de préserver l’intégrité et la stabilité de tous les États, ainsi que la sécurité des populations civiles.
« Il interpelle les dirigeants de la région, notamment ceux de la RDC et du Rwanda à privilégier le dialogue dans le cadre des deux mécanismes africains dirigés respectivement par S.E João Lorenzo Président de la République d’Angola et S.E Uhuru Kenyatta ancien président du Kenya, aux fins de s’accorder, dans un esprit collaboratif fraternel sur une démarche raisonnable de solution des différends politiques quelle que soit leur nature », peut-on y lire.
Le Président de la Commission rappelle « avec fermeté qu’il n’existe aucune solution militaire aux problèmes et divergences au sein de la famille africaine ».
Il demande également aux puissances étrangères de s’abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région.
Cet appel au dialogue et à la désescalade diplomatique régionale intervient dans un contexte des tensions récurrentes dans l’Est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où s’activent encore des groupes armés dont le M23, malgré les efforts de stabilisation. L’UA insiste sur l’urgence de privilégier les voies pacifiques et africaines pour résoudre ces crises.
CT. Mampuya
