Profitant de ses vacances parlementaires à Kananga, le député national Delly Sessanga a annoncé officiellement son départ de l’Union sacrée, initiée par le président Tshisekedi après la débâcle de la coalition FCC-CACH.
Dans une interview exclusive accordée à Yabisonews.cd, le président du parti Envol a justifié sa décision par l’égarement des objectifs au sein de l’Union sacrée.
« (…)Aujourd’hui je vois qu’on s’écarte de plus en plus de cette recherche de consensus. Quand on ajoute à cela notre attitude par rapport à la question de contrôle parlementaire, à la question du RAM et à d’autres qui se posent à notre pays, je suis bien obligé de vous dire aujourd’hui qu’au-dela de cette liberté prise, je veux cesser d’appartenir comme tel à cette Union sacrée qui est une réalité parlementaire« , a-t-il déclaré.
Pour l’élu de Luiza au Kasaï-Central, il était temps pour lui de clarifier sa position, adoptée après le passage en force à l’assemblée nationale de la loi organique sur la Ceni.
« Les ambiguïtés il ne faut pas les entretenir très longtemps. Aujourd’hui je suis quelqu’un qui a pris sa liberté par rapport à l’Union sacrée à partir du moment où j’ai constaté à l’assemblée nationale que sur la loi portant organisation et fonctionnement de la Ceni, les amendements que l’on avait présenté, l’état d’esprit de la loi tel qu’elle devait passer, j’ai dû sortir de la salle et je n’ai pas continuer ce débat parce que comme je disais à tous les acteurs politiques la question c’était la réforme de la Ceni et non pas sa mise en place qui est venue après et qui n’en ai que le reflet, donc le premier pêche est là », a-t-il renchéri.
Ainsi, Sessanga a tenu à rappeler que l’esprit initial de l’Union sacrée était celui d’adopter les réformes par consensus, notamment le processus électoral et la révision constitutionnelle.
Dostin Eugène Luange