Lors d’un point de presse organisé le 15 mars 2024, Freddy Yodi Shembo, directeur général de l’Agence de Pilotage, de Coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC), est revenu sur les retombées positives du 5ème avenant au contrat de partenariat entre la RDC et le groupement d’entreprises chinoises pour le projet mine contre infrastructures.
Le Directeur général de l’APCSC, Freddy Yodi Shembo a indiqué que Tout d’abord, le montant dédié aux infrastructures est passé de 3 milliards USD à 7 milliards USD après revisitation de ce contrat avec la Sicomines.
« Tout d’abord, le montant dédié aux infrastructures est passé de 3 milliards USD à 7 milliards USD. Cela signifie qu’au début de la convention, 3 milliards étaient alloués aux infrastructures et jusqu’à présent, nous en avons utilisé 1,5 milliard. Donc, il reste un reliquat de 3 milliards auxquels s’ajoutent 4 milliards, ce qui nous donne l’enveloppe globale à laquelle nous pouvons légitimement nous attendre de la part de la partie chinoise », a-t-il expliqué.
De plus, le mode de financement a évolué pour éviter le recours à l’endettement de la RDC.
« Deuxièmement, nous n’avons plus recours à l’ancienne formule d’endettement. Auparavant, la partie chinoise s’endettait et la partie congolaise remboursait le principal avec des intérêts. Je tiens à rappeler, par exemple, que 822 millions USD ont été investis dans les infrastructures depuis le début de la convention jusqu’à l’année dernière. Mais au-delà de ce chiffre, le montant des intérêts s’élève à 1,050 milliard », rappelle-t-il.
Troisièmement, il n’y aura plus de creux. Depuis le lancement des grands travaux, appelés les “5 chantiers”, « nous avons connu un creux car il n’y avait plus d’injection de nouveaux capitaux », a fait savoir Freddy Yodi Shembo.
Par ailleurs, la RDC possédait initialement 25% de la centrale hydroélectrique de Bussanga, tandis que la Chine en détenait 75%. Grâce à l’avenant, « la RDC voit sa part augmenter à 40%, tandis que la partie chinoise détient désormais 60% ».
Le DG de l’APCSC note que cette répartition « permet à la RDC d’avoir davantage des bénéfices de la centrale ».
Le cinquième point est que la Gecamine, représentant la RDC au sein de la Sicomine, aura une voix qui compte. Elle aura une place à la table des négociations. Les agents et délégués de la Gecamine ne seront plus considérés comme une fantaisie, mais comme des personnes ayant un réel pouvoir.
« Lorsque le directeur général de la Sicomine est en déplacement, la DGA congolaise aura le droit de signer et de contre-signer les documents financiers. De plus, la direction de la commercialisation revient à la RDC », a indiqué le DG de l’APCSC.
Conclu en 2008, ce contrat prévoyait l’octroi des gisements miniers congolais, notamment de cobalt et de cuivre, en échange de la construction des infrastructures par les entreprises chinoises. Cependant, le Président Tshisekedi avait jugé l’an dernier que les termes de cet accord étaient « défavorables » aux intérêts de la RDC.
CT. MAMPUYA