Le gouvernement congolais a réagi ce dimanche 9 janvier aux conclusions du sommet conjoint EAC-SADC, saluant la « clarté » des décisions adoptées qui s’inscrivent dans le respect de la souveraineté de la République Démocratique du Congo.
« La République Démocratique du Congo salue la clarté des décisions adoptées, qui s’inscrivent dans le strict respect du principe de souveraineté et de non-ingérence, piliers de l’Acte constitutif de l’Union africaine et de la Charte des Nations Unies », a déclaré le ministère de la Communication et des Médias congolais dans un communiqué examiné par Yabisonews.cd.
Kinshasa a reconnu que le sommet a ainsi posé les bases d’une approche collective conforme au droit international, fondement de la coexistence pacifique entre les États, réfutant toute tentative de détourner l’attention des véritables causes du conflit. Le gouvernement rappelle que la crise actuelle est, avant tout, une atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité, et non une question ethnique.
« L’application stricte des décisions du sommet sera déterminante. La République Démocratique du Congo reste engagée dans le suivi et l’application de ces engagements et appelle tous les acteurs à la redevabilité, à la retenue et à l’exécution fidèle des mesures adoptées », ajoute le communiqué.
Pour rappel, le sommet conjoint entre la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) s’est tenu samedi à Dar es Salaam, capitale tanzanienne. Dans leur communiqué final, les chefs et dirigeants des deux communautés ont appelé à la cessation des hostilités au Nord-Kivu, au retrait des troupes rwandaises des territoires occupés dans la région et à la réouverture de l’aéroport international de Goma.
Depuis quelques jours à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des affrontements intenses opposent l’armée congolaise à la rébellion M23, soutenue par l’armée rwandaise se poursuivent. L’offensive menée par cette rébellion, appuyée par près de 4 000 militaires rwandais, a provoqué l’arrêt de l’aéroport international de Goma, causant la mort d’environ 3 000 civils et contraignant plusieurs habitants à fuir la ville en raison d’une pénurie d’eau, d’électricité et de produits de première nécessité.
Michée Efoya