Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, est arrivé ce lundi 23 juin à Luanda, capitale angolaise, où il prendra part au sommet États-Unis-Afrique.
L’information concernant sa participation à ces assises, qui réuniront plus de 2 000 dirigeants d’entreprises et de gouvernements venus d’Afrique et des États-Unis, a été confirmée par sa porte-parole sur le réseau social X.
« Prenant une part active à ce sommet, la RDC est représentée par le Président de la République », a écrit Tina Salama.
Avant le sommet, le haut fonctionnaire du Département d’État américain, Troy Fitrell, a déclaré :
« Aux États-Unis, certains chefs d’entreprises doivent comprendre les opportunités commerciales offertes par l’Afrique. Notre mission sera désormais de les identifier et de les attirer. »
Ce sommet survient dans un contexte diplomatique tendu. La semaine dernière, les États-Unis ont annoncé que les citoyens de certains pays africains ne pourront pas entrer sur leur sol si ces pays ne répondent pas, dans 60 jours, aux conditions de sécurité qu’ils ont établies.
La RDC, non classée parmi les pays visés, a entrepris depuis quelques jours des démarches diplomatiques avec Washington pour se mettre à l’abri. Jeudi, les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani et Thérèse Kayikwamba Wagner, ont rencontré Lucy Tomlyn, ambassadrice américaine à Kinshasa. Ils se sont notamment accordés sur le renforcement de la coopération bilatérale en matière de mobilité internationale avec des documents de voyage sécurisés.
En conseil des ministres tenu vendredi, Félix Tshisekedi a sensibilisé son gouvernement, l’invitant à prendre des mesures « correctives » pour éviter des risques diplomatiques, universitaires voire économiques avec le pays de Donald Trump.
Michée Efoya