L’aire de santé Mugote, situé dans la chefferie Ntambuka, territoire d’Idjwi, au Sud-Kivu est, depuis près de 4 ans, confrontée à plusieurs maladies d’origine hydrique. La cause serait la pollution de l’eau de la source de Kagezi qui alimente cette partie du pays habitée par plus de 20.000 personnes.
Olivier Mukwasa, un habitant de Mugote explique que des enfants, des femmes et d’autres habitants sont victimes de plusieurs maladies, car la source d’eau de Kagezi, est totalement détruite, rendant l’eau impropre à la consommation.
« Nous souffrons ici depuis 4 ans maintenant après la destruction de notre source d’eau de Kagezi. Cette source alimente en eau plus de 3 villages, mais le voilà abandonné à son triste sort. Nos enfants, femmes enceintes et d’autres habitants sont victimes de plusieurs maladies d’origine hydrique », dit-il.
L’infirmièr titulaire du centre de santé Mugote, M. Eugène parle de la diarrhée, les parasitoses intestinales et la fièvre typhoïde comme pathologies fréquentes dans sa structure de santé.
Il note que chaque mois, 40 enfants de 0 à 5 ans sont atteints de la diarrhée et 25 à 30 personnes adultes. 60 à 80 enfants sont victimes des parasitoses intestinales dont 40 à 60 personnes, parmi les adultes. En ce qui concerne la fièvre typhoïde, M. Eugène parle de 10 à 30 personnes adultes et 5 à 10 enfants qui soufrent de cette pathologies chaque mois.
*Mesures de riposte des autorités sanitaires*
Pour lutter contre ces différentes maladies dans l’aire de santé de Mugote, plusieurs activités et campagnes de sensibilisation sont menées par les relais communautaires afin de sauver la population. C’est entre autre les visites à domicile pour senbiliser la population sur ces maladies, la distribution des médicaments appelés aquatabs pour la purification de l’eau et le deparasitage pour les enfants dont l’âge varie entre 5 à 13 ans.
Une autre habitante parle de l’économie locale qui baisse suite aux cas répétitifs des enfants malades qui reviennent tous les jours dans les structures de santé .
« Chaque fois nos enfants tombent malades et nous mêmes. Le payement des factures de soins ont un coût sur nos familles. C’est pourquoi nous voulons que cette source d’eau soit aménagée comme nous n’avons pas une autre où nous approvisionner en eau potable « , regrette-t-elle.
La société civile locale plaide pour la construction de cette source d’eau et des installations hydrauliques jusqu’au centre de santé pour sauver la population.
Richelieu BYAMANA
