Denis MUKWEGE, médecin Directeur de l’hôpital de Panzi et Prix Nobel de la paix en 2018, réclame la justice en faveur des milliers de Congolais massacrés lors de différentes rébellions à l’Est du pays.
28 ans après les massacres de Kaziba et Abala-Ngulube, dans les territoires de Fizi et Walungu en province du Sud-Kivu, Denis MUKWEGE insiste sur l’importance de l’installation de la Justice Transitionnelle en faveur des victimes et de leurs réparations.
Dans un message publié sur X, Mukwege évoque la douleur des victimes, soulignant que celle-ci ne pourra s’apaiser que lorsque la vérité, la justice et des réparations seront accordées, en particulier aux communautés affectées.
Le rapport Mapping précise que le 28 octobre 1996, des éléments de l’AFDL/APR ont tué 101 civils zaïrois dans le village d’Abala-Ngulube, situé au carrefour de Moyens et du Hauts-plateaux, près de Minembwe, dans le territoire de Fizi. Les victimes, principalement des membres de la troisième Église Malikia wa Ubembe, avaient refusé d’évacuer leur village et se trouvaient dans l’église à l’arrivée des militaires. Certaines ont été brûlées vives à l’intérieur de l’église. Quelques jours avant cette attaque, des « éléments armés Bembe » avaient tué deux militaires de l’AFDL-APR lors d’une embuscade aux alentours d’Abala-Ngulube. Depuis ce jour tragique, chaque 28 octobre, les membres de cette Église organisent une cérémonie en mémoire des victimes.
“Durant la deuxième quinzaine d’octobre 1996, des éléments de l’AFDL/APR ont également massacré 130 civils à Kaziba, localité située à 53 kilomètres au Sud-Ouest de Bukavu, dans le territoire de Walungu. Le 16 octobre, 36 civils ont été tués dans le centre commercial de Kaziba” Lit-on dans ce document.
Des familles restent toujours en attente de décisions des autorités congolaises sur la suite réservée aux atteintes graves commises par les rebelles depuis plus de 20 ans dans plusieurs coins des provinces du Nord et Sud-Kivu.
Richelieu BYAMANA