Dans le village Buhoro 2, groupement de Mugote, territoire d’Idjwi au Sud-Kivu, plus de 360 ménages sont exposés à plusieurs maladies et autres dangers par manque d’eau potable.
Saveri Nyange, chef de village Buhoro 2 craint pour la population de sa juridiction qui chaque jour, est obligée de sillonner plusieurs coins à la recherche de cette denrée vitale. Il confirme une pénurie qui dépasse les bornes.
« 5 sources d’eau potable dans mon village comme la source de Nyakahondo, Kivira, Lushuge et Kali sont en état de délabrement avancé de façon que la population n’accède plus à l’eau potable. 360 ménages sont en difficulté car l’eau qui coule de ces sources est très sales mais consommée par la population par manque d’autres alternatives », alerte-t-il.
Des vies humaines exposées à plusieurs dangers
Certains habitants interrogés, disent vivre un calvaire sans nom. Ils parcourent des dizaines de kilomètres pour tenter de trouver de l’eau aux risques et périls.
« Je me réveille chaque fois à 4 heures du matin pour chercher de l’eau. Nos sources d’eau nous expose aux maladies. Comme sont de gouttes d’eau qui descendent du source, il faut se réveiller au petit matin pour remplir 20 litres malgré la saleté », regrette Francine, cette femme de Buhoro 2.
Un autre habitant pense qu’il ya un danger sur l’intégrité physique des habitants. Baraka révèle que la situation sécuritaire volatile en province suite à l’activisme de la rébellion du M23 peut exposer à plusieurs atrocités contre la population.
« En cette période où notre province est sous l’insécurité causée par le M23 et que des habitants doivent se réveiller à 3h ou 4h du matin à la recherche de l’eau, ils sont exposés à la mort car on ne sait qui peut les agresser en route », renchéri-t-il.
Des acteurs de la société civile locale regrettent cette situation et dénoncent un calvaire imposé à la population. Ils en appellent à une intervention des autorités et des personnes de bonne volonté pour résoudre ce problème.
Le chef de village Buhoro 2 aborde dans le même cadre pour épargner sa population des maladies d’origine hydrique et autres dangers.
« Notre priorité de priorité, c’est la construction de ces sources d’eau potable. Notre appel de soutien est adressé au gouvernement congolais, les organisations de développement et personnes de bonne volonté pour sauver la population », lance-t-il.
Cette situation est aussi décriée dans le village de Mugote où la source d’eau de Kagezi expose la population à plusieurs maladies d’origine hydrique.
Richelieu BYAMANA
