Une épidémie dénommée « Peste des Petits Ruminants » (PPR) ravagent des chèvres dans le territoire d’Idjwi au Sud-Kivu depuis 2023.
Cette épidémie fait rage depuis deux ans dans les chefferies de Ntambuka et Rubenga où l’élevage est l’un des piliers économiques du territoire d’Idjwi.
Danger pour la communauté d’Idjwi
Socialement et économiquement, cette épidémie impacte négativement la population.
L’inspecteur en charge de la pêche et élevage regrette de constater que les chèvres sont exterminées et la hiérarchie reste calme.
« Depuis 2023, plus de 2000 chèvres sont mortes dans les deux chefferies. Cette épidémie de PPR demande que le vaccin soit disponible pour nous permettre de vacciner tout le cheptel à Idjwi afin de la contenir. Malheureusement, Idjwi ne pas repris dans les interventions de plusieurs organisations internationales », regrette-t-il.
Mawazo Charmante, une éleveuse de Kihumba, regrette de constater que toutes ses chèvres sont exterminées par cette épizootie.
« J’avais 6 chèvres qui constituaient toute mon économie. Mais avec cette épizootie, je suis incapable de payer les frais de scolarité à mes enfants de l’école secondaire car elles sont toutes mortes », regrette-t-elle.
Ahadi, cet autre habitant du groupement Bunyakiri, est frappé par la même situation.
« Mes 10 chèvres ont été attrapées par cette maladie. Une chèvre qui devrait coûter 180.000Fc, on m’a donné 45.000Fc. C’est terrible vraiment car toute notre économie comme éleveur est réduite à zéro. Nous demandons aux organisations qui interviennent dans le domaine de l’élevage à intervenir urgemment car la situation va de mal en pire », dit-il.
Cette épizootie présente des signes comme la diarrhée terrible aux chèvres malades, errissement de poiles et une forte fièvre.
Conseils préliminaires pour la communauté d’Idjwi
Barhunvana Bulambo Emmanuel, inspecteur en charge de la pêche et élevage, conseille à la population de mettre en quarantaine toute chèvre qui présente un de signes, appliquer l’élevage en stabilation en cette période, éviter d’acheter des troupeaux non testés, bien assainir le logement et faire appel au service vétérinaire en cas de complication.
Richelieu BYAMANA
