La Société civile de Walungu, en province du Sud-Kivu, annonce des actions citoyennes d’ici 7 jours, si les autorités compétentes ne décident pas concernant la construction de la route nationale numéro 2.
Dans un communiqué publié par cette structure le 17 septembre, le Bureau de la Société Civile du territoire de Walungu, souligne que cette décision fait suite à la dégradation « totale » de cette route, qui relie les territoires de Shabunda et Mwenga à la ville de Bukavu.
« Le lancement des travaux d’asphaltage de cette route d’intérêt national avait été annoncé en deux phases par le Président de la République devant son peuple à Walungu en décembre 2023, notamment la phase Lycée Wima-Mugogo de janvier à décembre 2024 et Mugogo-Mwenga comme deuxième phase. A ce jour, aucun centimètre de cette route n’a été asphalté par l’entreprise SOCOC, à qui le gouvernement central a attribué ce marché. Les travaux de construction des caniveaux lancés par cette entreprise n’ont jamais atteint même 5 km, neuf mois après le lancement desdits travaux », explique la société civile de Walungu.
Elle précise que, malgré les multiples alertes des populations concernées adressées aux autorités nationales et provinciales, aucune réaction n’a été constatée sur terrain.
La Société Civile de Walungu sollicite l’implication personnelle du Président de la République, pour ordonner au gouvernement central d’annuler sans délai le contrat SOCOC et d’attribuer ce marché à une entreprise plus efficace et capable d’exécuter ces travaux dans les délais requis.
La société civile de Walungu menace de retirer la confiance à leurs élus.
« Nous demandons le rejet de tous les députés, tant nationaux que provinciaux, élus du territoire de Walungu, lors de la rentrée parlementaire de septembre 2024, jusqu’à ce que les travaux soient effectivement lancés sur la RN2. À défaut, une campagne de désaveu à leur égard sera lancée dans les tous prochains jours », lit-on dans ce communiqué.
Par ailleurs, la même route sur le tronçon Goma-Bukavu est en état de délabrement avancé. De Minova jusqu’à Nyabibwe, les véhicules et motos ne traversent plus depuis bientôt quatre ans selon des activistes de la société de Kalehe.
Richelieu BYAMANA