L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) appelle les Congolais à dégager un consensus pour combattre le recrudescence de discours de haine et la flambée du tribalisme. Cette ONG s’est adressé, ce mercredi 27 avril, aux participants à la Table ronde interprovinciale entre les ressortissants du Grand-Katanga et ceux du Grand- Kasaï qui se tient à Lubumbashi.
Dans une note émise depuis Lubumbashi et signé par son président Georges Kapiamba, l’ACAJ s’est dit vivement préoccupée par l’apparition, depuis un temps, de germes d’atteinte à la concorde nationale entre les compatriotes du Katanga et ceux du Kasaï, et salue la tenue des présentes assises interprovinciales appelées à réaliser un diagnostic aux fins d’une thérapie appropriée.
Dans ce cadre, l’ACAJ voudrait partager avec tous les participants ainsi que les congolais sa modeste contribution quant à la compréhension de cette malheureuse et récurrente problématique et les perspectives de sortie de la crise.
“La cohésion nationale renvoie à un sentiment d’appartenance à une communauté mais aussi à des comportements qui tendent à assurer une vie en commun paisible entre les membres de cette communauté. En ce sens, la cohésion nationale et le vivre ensemble sont évidemment des notions voisines”, a expliqué l’ACAJ.
Le vivre ensemble pour sa part, poursuit-elle, s’apparente à une colocation. “Rien n’oblige à aimer son colocataire mais il apparait nécessaire d’observer des règles minimales de respect de l’intimité, de courtoisie et de tranquillité”, fait-elle savoir.
Dépassant cet aspect, poursuit Georges Kapiamba, “la cohésion suppose également un sentiment d’appartenance, une dimension affective que le vivre ensemble ne contient pas nécessairement. Ce dernier, plus froid, impose davantage une tolérance et un respect mutuels sans que soit exigée des membres d’une communauté une forme quelconque d’égrégore”.
Ramami