Le Front Commun pour le Congo (FCC )désapprouve la manière avec laquelle le gouverneur du Tanganyika Zoé Kabila a été destitué par l’assemblée provinciale.
A travers une déclaration rendue publique ce mardi 11 mai par la famille politique de l’ancien président Joseph Kabila, le FCC note avec regret que le gouverneur du Tanganyika a été déchu au seul motif de n’avoir pas adhéré à l’Union sacrée.
« Pire, cette destitution a été entachée de grossières violations de ses droits fondamentaux. Le gouverneur n’ayant pu présenter ses moyens de défense puisque retenu à Kinshasa par les autorités nationales, ainsi que des lois et des règlements pertinents. Le FCC ne peut cautionner et condamne donc cette dérive vers un État de non droit, doublée d’une déstabilisation en règle de toutes les institutions délibérantes, nationales et provinciales », déclare la plateforme de Joseph Kabila.
A cet effet, le FCC interpelle la cour constitutionnelle pour annuler la décision de l’assemblée provinciale destituant Zoe Kabila et de le rétablir dans ses fonctions.
« Le FCC exhorte la Cour constitutionnelle, conformément à sa jurisprudence constante, à annuler la décision de l’assemblée provinciale du Tanganyika pour non-respect du droit sacro-saint de la défense et à rétablir, en conséquence, le gouverneur irrégulièrement déchu dans ses fonctions », poursuit le communiqué.
Les sociétaires du FCC alertent la cour constitutionnelle que son arrêt dans la cause opposant Zoé Kabila à l’assemblée provinciale du Tanganyika, et aussi les arrêts dans l’affaire opposant l’ancien président et vice-président également destitués par la même assemblée provinciale risque de décrédibiliser davantage la haute cour judiciaire du pays, censée être garante « des libertés et droits fondamentaux et régulateur de la vie politique en RDC »
Dostin Eugène Luange