La crise au sommet de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti du président Félix Tshisekedi, risque de s’envenimer. Alors que, Déo Bizibu secrétaire général intérimaire désigné par Convention démocratique, a annoncé sa descente ce samedi 07 septembre au siège du parti, Augustin Kabuya promet à son tour une résistance farouche.
Après avoir présenté son programme d’action, Déo Bizibu a convié ses partisans à se rassembler samedi prochain au siège de l’UDPS. Mais Augustin Kabuya, toujours opposé à sa révocation, a affirmé au cours d’une matinée politique organisée, dimanche 01 septembre qu’il serait sur place pour leur faire face.
« Ils brandissent des menaces contre nous depuis deux mois. Leur politique a donné l’opportunité à n’importe qui de critiquer le chef de l’État. La comédie a trop duré. Le 7 septembre, nous allons les attendre ici ; nous nous défendrons en légitime défense. Advienne que pourra : tout problème qui pourrait surgir le 7 septembre, nous y ferons face et nous irons devant les cours et tribunaux pour savoir qui a provoqué l’autre. », a réagi Augustin Kabuya.
Le ton monte entre les deux factions qui s’affrontent depuis plusieurs semaines pour le contrôle du parti présidentiel. Kabuya pointe du doigt ceux qu’il qualifie de “dissidents” et dénonce les critiques à l’égard du chef de l’État suite à ce conflit.
Si les positions semblent irréconciliables, le rassemblement annoncé samedi fait craindre des heurts. L’UDPS, déjà fragilisé par ces dissensions internes, risque un nouvel épisode de tensions qui pourrait dégénérer. La situation nécessite un arbitrage sans doute du chef de l’État pour mettre fin à cette crise.
C.T. MAMPUYA