Le maire de la ville de Tshikapa Faustin Lumuluabu et le mouvement citoyen, Lucha, sont à couteaux tirés au sujet des manifestations publiques.
En effet, la semaine dernière la Lucha avait dénoncé ce qu’elle qualifie de violation du droit à manifester pacifiquement par l’autorité urbaine. Dans sa déclaration, la Lucha avait même exigé le départ du Maire de la ville et celui de son adjoint de l’hôtel de Ville de Tshikapa.
Dans sa sortie médiatique de ce lundi 24 juillet 2023, en réaction à la demande de ce mouvement citoyen, Faustin Lumuluabu dit ignorer l’existence de la Lucha qui, pour lui, n’a pas qualité de le déchoir de ses fonctions .
«Je ne suis pas l’émanation du peuple pour que ce peuple m’oblige de démissionner de mes fonctions, plutôt je dépends de l’ordonnance signée par le Chef de l’état», a t-il dit .
A lui d’ajouter: «un mouvement citoyen pour le changement Lucha qui n’a ni statut, ni actes d’existence n’a rien à m’apprendre».
Pour sa part le porte parole de la Lucha, Joël Minga précise qu’il n’y a jamais eu de problème avec monsieur le maire en particulier sauf qu’il condamne et dénonce la «passivité» de ce dernier depuis son avènement à la tête de la ville.
» Nous sommes engagés à rappeler aux uns et autres leur devoir en tant qu’autorités politico administratives de vouloir faire mieux dans l’intérêt de la population», a-t-il souligné avant d’indiquer que «la Lucha œuvre en vertu de la constitution de notre pays qui garantit l’organisation des réunions pacifiques, les droits de revendiquer et de proposer des pistes de solutions».
Signalons que les manifestations dites pacifiques de la Lucha du 20 juin et 13 juillet derniers ont été étouffées par la police.
Lydia Fuamba