Martin Fayulu a déclaré s’opposer à la « cogestion » des ressources naturelles congolaises avec le Rwanda, dans le cadre de la déclaration de principes convenue entre les deux pays.
Devant la diaspora congolaise ce vendredi 3 mai à Paris, capitale française, l’opposant congolais a dénoncé le deal entre Kinshasa et Kigali qui, selon lui, est en défaveur des Congolais, tout en insistant sur le principe de souveraineté, qui demeure patriotique.
« Les autres principes (… ) quand on dit que nous devons gérer les ressources naturelles de notre pays ensemble, est-ce que la France et l’Allemagne peuvent gérer ensemble les ressources naturelles françaises ? », s’est-il interrogé, tout en invitant d’autres citoyens du monde à venir investir en RDC dans le cadre de partenariats “gagnant-gagnant”.
« Vous mettez en place votre entreprise selon le droit congolais même si vous êtes étranger et vous investissez, mais dire que nous allons prendre les ressources naturelles du Congo et les cogérer, là non. Mais si vous dites que les ressources naturelles frontalières, là nous sommes d’accord », a ajouté le candidat malheureux à la présidentielle de 2023.
Jeudi, dans une déclaration conjointe, Fayulu, Joseph Kabila, Moïse Katumbi et Delly Sesanga ont exigé la publication des engagements entrepris entre Kinshasa et Kigali dans leur prochain accord de paix, tout en soulignant que « l’intégration économique sous-régionale doit s’opérer dans le respect tant de la souveraineté permanente de chaque pays sur ses richesses et ses ressources naturelles ».
Fin avril, la République démocratique du Congo et le Rwanda, deux pays en dissensions diplomatiques depuis plusieurs mois, ont signé à Washington, aux États-Unis, une déclaration de principes portant sur six engagements majeurs, dont l’intégration économique régionale.
Vendredi, le conseiller principal du président Donald Trump pour l’Afrique, Massad Boulos, a annoncé que les deux pays devront “incessamment” signer un projet d’accord de paix.
Michée Efoya