Le procès François Beya se poursuit ce mardi 28 juin au nouveau Palais de justice avec le début de l’intsruction, ainsi avait annoncé la Haute cour militaire lors de la dernière audience. Mais la Défense voit d’un mauvais oeil la décision de ce tribunal. Elle soupçonne ainsi cette instance judiciaire de « vouloir du mal » à l’ancien conseiller spécial de Félix Tshisekedi en matière de sécurité.
« Pourquoi veut-on la mort d’un porteur des secrets en silence et sans témoin ? », s’interrogent les avocats de François Beya devant les médias. « Au vu du feuilleton qui se déroule chaque jour dans l’appareil judiciaire de la RDC, l’Etat de droit qu’a voulu le sphinx de Limete dont le fils a relayé le combat de son père est en passe de devenir un slogan creux au soir même du régime. Le rendez-vous, c’est demain », ont-ils fait savoir.
La Défense dans le procès François Beya en cours pense que « l’arrêt de cette cour est à discuter dans les salons juridiques ». En effet, expliquent les défenseurs de l’ex-Monsieur la sécurité de Tshisekedi, « l’émotion était à son comble aux praticiens des droits sur le prononcé de l’arrêt avant dire droit de la haute cour militaire le vendredi dernier ». Et d’ajouter que « cette instance judiciaire a reconduit et a confirmé dans son arrêt avant dire droit, toutes les requêtes du Ministère publique pour déclarer les exceptions soulevées par la défense fondées mais à rejeter ».
« Exceptions soulevées quant à l’incompétence de la Haute cour à juger des civils qui sont François Beya et Guy Vanda, l’incompétence de la haute cour à juger les officiers supérieurs autres que les généraux de l’armée et de la police. L’absence d’éléments matériels du complot qui ne dit pas où, quand et avec qui François Beya se réunissait pour faire un complot surtout quel était le rôle de ce dernier dans ce complot », a confié la Défense.
Les avocats de François Beya considèrent que « le caractère publicitaire de ce procès a été déjà lancé par la sortie médiatique du porte-parole du chef de Etat sur les antennes de la télévision nation ale pour annoncer les raisons d’arrestations de François Beya, mais aussi et surtout le communiqué de la Haute cour militaire sur la meme chaine nationale annonçant le début du procès public de Fantomas François Beya. Alors qu’on y est déjà, le ministère public propose et obtient le huis clos pour des raisons d’ordre public ».
Plusieurs questions sont sans réponses sur les arguments de huis clos, affirme la Défense du procès François Beya « alors que toute la presse même internationale et les réseaux sociaux divaguent en sens diverses sur les raisons de l’arrestation de sécurocrate du Président de la République Félix Tshisekedi »
D’où se demande t-elle: « pourquoi veut on maintenant cacher la vérité sur ce fameux complot contre le chef de l’Etat, alors que c’est le moment d’éclater la vérité dans un procès public pour arrêter des spéculations de tous genres ? »
Pour les observateurs juridiques rodés, font comprendre les avocats de François Beya, « il n’y a aucune raison ni jurisprudence en cette matière pour déclarer huis un clos dans ce procès. Puisqu’il y a eu dans ce pays et dans un passé récent, non seulement des procès publics mais aussi et surtout transmis directement à la télévision sur des dossiers des complots contre le chef de l’Etat ou encore des détournements des deniers publics où le nom du chef de l’Etat était cité mais qui n’ont pas perturbé l’ordre public ».
Pour les rodés de la justice, cités par la Défense, « le huis clos prononcé est pour tuer le grand securocrate congolais silencieusement et sans témoin ».
Ramami



