Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, a annoncé ce samedi 1er novembre avoir saisi le Conseil d’État en vue de la dissolution de 13 partis politiques de l’opposition. Dans un communiqué parvenu à Yabisonews.cd, il indique que cette démarche s’appuie sur les articles 29, 30 et 31b de la loi régissant l’organisation et le fonctionnement des partis politiques en République démocratique du Congo.
Parmi les formations visées figurent des partis majeurs tels que le PPRD de Joseph Kabila, le LGD de Matata Ponyo, la Piste pour l’Émergence de Seth Kikuni, l’AAP de Théophile Bemba, l’UDA de Claude Lubaya, le MPCR de Jean-Claude Mvuemba, l’ATD de José Makila, le COFEDEC de Philia Tshipasa, le PNEC de Michel Mwika, le MLP de Franck Diongo, l’UPC de Thomas Lubanga et l’ADCP de Corneille Nanga.
Le VPM a également annoncé la suspension immédiate des activités de certains de ces partis sur l’ensemble du territoire national. Cette décision intervient à la suite de violations présumées des principes de consolidation de l’unité nationale, de préservation de la souveraineté et de la sécurité de l’État, conformément à l’article 5 de la loi n°04/002 du 15 mars 2004 sur les partis politiques.
Kinshasa accuse ces partis d’entretenir des liens avec l’ancien président Joseph Kabila, déjà condamné par la justice congolaise pour haute trahison, notamment suite au conclave de Nairobi, et d’avoir participé à des activités criminelles sur le sol congolais. Cette déclaration intervient dans un contexte politique tendu en RDC, également confrontée à l’agression rwandaise.
Patrick Kasongo
